Psychothérapie et ruminations

avril 2, 2022 / Conseil lecture, Hypnose, Non classé, Psychologie, Psychothérapie

Psychothérapie et ruminations

En psychothérapie on rencontre la rumination dans différentes troubles : anxieux, dépressifs, les troubles du comportement alimentaire, etc. La rumination peut occuper notre tête la journée mais également occuper nos nuits et provoquer des troubles du sommeil.

En psychothérapie, l’apprentissage de la gestion des émotions permet de réduire les ruminations, d’une part en augmentant le sentiment d’efficacité et de confiance en ses ressources, et d’autres part en travaillant sur le corps et sa capacité à digérer et accepter les émotions négatives. Mais voyons un peu ce qu’est la rumination et les pistes pour y faire face.

Ruminer : définition

C’est penser en boucle, ressasser sans trouver une solution. Ce sont des pensées négatives, déclenchées par une émotion, qui nous envahissent et sur le long terme nous épuisent. Ces pensées portent sur des évènements du quotidien, des incompréhensions, des échecs, des inquiétudes pour le futur, des choix à faire, etc.

Nous pouvons ruminer en journée parfois même de manière inconsciente : pendant l’exécution d’une tâche on s’aperçoit parfois qu’en arrière-fond dans notre tête nous sommes en train de triturer depuis un certain temps le même sujet.  Mais on peut aussi ruminer la nuit et ne pas arriver à dormir.

Ruminer : est-ce normal ?

Tout le monde rumine et le faire de temps en temps, c’est normal ! Nous repensons tous à l’un ou l’autre des événements de notre vie, nous nous inquiétons tous du futur, puis au bout d’un moment nous arrivons à passer à autre chose.

Certains d’entre nous peuvent avoir une tendance exagérée à la rumination et le cerveau ne connaît que peu de moments de répit. Les évènements sont repris, les interrogations n’ont pas de fin et des pensées comme « si j’avais… » ou « j’aurais dû… » envahissent notre tête et nous font tourner en boucle suscitant de l’anxiété et de la mauvaise humeur.

Il semblerait que les femmes sont plus enclines à la rumination car leurs stratégies de résolution de problèmes sont plus orientées vers le raisonnement, et la réflexion alors que les hommes auraient plus tendance à passer à l’action et sortir avec les amis, partir pratiquer du sport etc.

Rumination : quels effets ?

Ruminer exerce une influence sur notre humeur, diminue notre capacité à être dans le moment présent, augmente nos doutes, altère notre créativité, notre capacité de concentration et influence également nos liens sociaux. Face à la rumination un sentiment d’impuissance peut naître : nous ne voyons pas de solution, nous avons l’impression que c’est sans issue.

Un effet important de la rumination est qu’elle freine notre capacité à passer à l’action : nous sommes prisonniers de nos pensées et nous avons l’impression de devoir trouver la solution définitive dans nos pensées… Et cela tourne, sans issue.

Pistes pour arrêter les ruminations

  • Apprenez à dire « stop »
  • Pratiquez la cohérence cardiaque
  • Cherchez le positif
  • Pratiquez un cahier de gratitude
  • Passer à l’action : sortez, faites du sport, contactez un ami etc.
  • Cultivez l’acceptation
  • Essayez de vous questionner sur « comment vous pouvez faire » plutôt que de ressasser le « pourquoi »

Dans mon cabinet de psychothérapie à Lausanne plusieurs outils accompagnent le travail : la psychothérapie systémique, l’hypnose et les approches corporelles. N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations !

Lecture 

Bernard Anselme « Je rumine, tu rumines, nous ruminons : en finir avec ces pensées qui tournent en boucle »

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